Date de parution
03 juin 2010
ISBN
9782918135142
Prix
15,90 €
Nombre de pages
152
Format
210mm x 135mm
Formats inclus gratuitement :
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Date de parution
20 février 2013
ISBN
9782369450009
Prix
8,73 €
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Mediator 150 mg, combien de morts


Quelques mots sur le livre

« Le livre d’Irène Frachon a tout du thriller médical. Mais tout y est vrai… » Le Nouvel Observateur

« Le récit d’Irène Frachon prend des allures d’enquête : identifier l’arme du crime. » Le Monde

« Ce petit livre tombe à pic pour ébrécher ce silence. » Libération

Le Mediator 150mg est un médicament antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, dont l'autorisation de mise en marché a été suspendue par l'Afssaps (Agence du médicament), en novembre 2009, en raison de sa toxicité avec risque avéré d’atteinte des valves du cœur que sa consommation entrainait pour les patients. Les valvulopathies sont des maladies qui peuvent être mortelles. Deux millions de personnes ont consommé du Mediator. Et 300 000 encore tous les jours au moment où l'interdiction faite aux pharmaciens de le vendre a été prononcée. Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a été l'un des médecins dont l'enquête a conduit l'Afssaps à faire retirer le Mediator du marché. Elle est l'auteur du livre Mediator 150mg combien de morts ?. À l'issue de son enquête serrée, scientifique, son livre se termine par cette phrase : "Il me reste une question : combien de morts ?". Cette question est donc la question prospective, et légitime, d'un médecin soucieux de ses malades et des politiques de santé. Le laboratoire Servier a attrait en justice les éditions dialogues, éditeur du livre, et demandé que soit retirée de la couverture cette mention : "Combien de morts" au motif qu’elle risquerait de lui causer un préjudice grave. Action judiciaire en référé vu l'urgence et l'imminence du préjudice allégué. Par un attendu ahurissant, le juge a fait droit à cette demande. Il écrit notamment : "la défenderesse (les éditions dialogues) en effet minimise l'impact de l'intitulé de son ouvrage en soulevant le fait que la diffusion du produit est aujourd'hui suspendue, et que le dommage serait en conséquence peu important. Or cet argument peut être retourné. S'il advenait finalement qu'après analyse la suspension soit levée, et la diffusion des produits à base de benfluorex rétablie, le dénigrement provoqué par la mention litigieuse se révèlerait alors grandement source de discrédit tant pour le produit que pour le fabricant du produit." En somme le juge nous dit : si un médicament qui est un poison était demain considéré comme un bonbon inoffensif, alors demain il y aurait préjudice. C'est reconnaitre qu'aujourd'hui il n'y en a pas. Et d'imminent non plus. Dès lors, la décision du juge brestois s'analyse clairement et simplement en une censure d'un sous-titre, légitime s'agissant de la toxicité avérée, reconnue par l'Afssaps, d'un médicament qui peut être cause de valvulopathie. Une censure du sous-titre. Une censure du livre. Dont la couverture doit être modifiée sous astreinte de 50 euros par exemplaire distribué. Le métier de libraire consiste avant tout à se dresser contre la censure. Je fais appel. Ce livre sera de nouveau en vente la semaine prochaine. Son sous-titre sera désormais "sous-titre censuré". Il me reste une question : qu'est ce qui est préjudiciable ? Le sous-titre : combien de morts ? Ou les morts ? Charles Kermarec

Quatrième de couverture

« Le 25 novembre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Afssaps - annonce la suspension de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Il s’agit du Mediator, commercialisé depuis plus de trente ans par le laboratoire Servier, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 Français. Cette décision fait suite à la révélation d’une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséquences parfois mortelles. Les premiers éléments laissant suspecter la possibilité d’une telle toxicité remontent à 1997, date à laquelle un médicament proche et commercialisé par le même laboratoire, le coupe-faim Isoméride, est interdit pour les mêmes raisons. Médecin, j’ai été pendant vingt ans témoin puis acteur de cet épisode dramatique. La transparence est une condition de la qualité de la politique de santé des populations. C’est pourquoi je témoigne dans ce livre de ce que j’ai vécu, de la manière la plus factuelle possible. Mon objectif est de permettre à chacun de comprendre comment sont prises certaines décisions de santé publique en France et de contribuer ainsi au débat public, constitutif de l’exercice de la démocratie. »

                Irène Frachon

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Critique :

Romandie News Texte
Servier condamné à verser 210.000 euros à une patiente soignée à l'Isoméride

NANTERRE - Les laboratoires Servier ont été condamnés vendredi par le tribunal de grande instance de Nanterre à verser 210.000 euros de dommages et intérêts à une patiente se plaignant de graves problèmes cardiaques après avoir pris son médicament Isoméride (coupe-faim).

Servier doit également verser à la Caisse primaire d'assurance maladie des Hauts-de-Seine la somme de près de 158.000 euros pour prestations versées à la plaignante. Ces laboratoires ont annoncé qu'ils faisaient appel du jugement.

Le tribunal a estimé que l'expertise médicale permettait "de tenir pour constant le lien de causalité entre le dommage et la prise d'Isoméride" et que les laboratoires Servier "ont commis une faute en manquant à leur obligation de fournir un produit exempt de tout défaut de nature à créer un danger pour les personnes".

La patiente atteinte de surcharge pondérale s'était vu prescrire par son médecin un traitement en 1985 et en 1988-1989 par Isoméride, un médicament prescrit comme coupe-faim.

Cette femme souffre actuellement d'une triple valvulopathie aortique, mitrale et tricuspidienne due à un traitement par Isoméride, donnant lieu à une invalidité permanente partielle de 60 %.

Lancé en 1985, l'Isoméride s'était vendu en France jusqu'à 400.000 boîtes par mois avant d'être retiré de la vente en 1997 par l'Agence du médicament.

Comme le relève le tribunal, les effets indésirables de ce médicament n'ont été connus qu'en 1996 et la première étude qui démontre la nocivité d'un de ces composants ne remonte qu'à 1990.

"Il est tout à fait normal que Servier soit condamné mais je suis très insatisfaite du montant des préjudices par rapport à ce que j'ai enduré et que je subis encore", a déclaré à l'AFP la plaignante, qui a souhaité garder l'anonymat.

"Ma vie a été foutue en l'air à cause d'un laboratoire qui n'a pas fait son travail d'information", a-t-elle affirmé, ajoutant qu'elle envisageait de faire appel de la décision.

Cette patiente a également été traitée avec un médicament proche de l'Isoméride, le Mediator, commercialisé également par les laboratoires Servier de 1976 à 2009.

"L'Isoméride et le Mediator sont deux médicaments qui se transforment dans l'organisme après absorption en la même substance toxique, le norfenfluramine, pour les valves du coeur", a expliqué à l'AFP la pneumologue Irène Frachon, du CHU de Brest, auteur de "Mediator, 150 mg, sous-titre censuré" aux éditions dialogues.fr.

"Le tribunal reconnaît pour la première fois en France que cette substance est responsable d'une valvulopathie, une nocivité massivement sous-estimée en France", a-t-elle ajouté, soulignant que l'indemnisation décidée par le tribunal était "très faible en regard du préjudice subi" par la patiente.

"D'autres procès pour le Mediator, prescrit sur des durées plus longues que pour l'Isoméride, sont à prévoir dans les années qui viennent", a estimé Mme Frachon.

(©AFP / 17 septembre 2010 15h18)

Critique : "Je pense à toi Jacques Servier" par Jean-Charles Theillac

Quand je lis et entends Irène Frachon, je pense à toi.

Quand le souffle me manque, je pense à toi.

Quand les médecins estiment une dyspnée d'effort de grade II à III, je pense à toi

Quand j'apprends que mon espérance de vie sera moindre, je pense à toi.

Quand mon cœur fibrille, je pense à toi.

Quand je me rase, je pense à toi.

Quand je saisis chaque matin et soir ma "valise" de médicaments, je pense à toi.

Quand je vais au labo, trop souvent, je pense à toi.

Quand les veines de mes bras sont indurées, je pense à toi.

Quand j'entre dans une pharmacie, je pense à toi.

Quand j'ai des difficultés à tenir mon INR, je pense à toi.

Quand le soir venu, dans le silence, mes valves claquent, je pense à toi.

Quand par accident en mangeant des chips à l'apéro d'un soir, je blesse ma langue. Le sang coule, coule, jusqu'au lendemain après-midi, et qu'il me faut l'intervention dans un service d'urgence, d'un ORL pour faire un point suture sur la langue, je pense à toi.

Quand il m'arrive de me blesser la joue, (appareil dentaire agressif) le sang coule toute la nuit et mon oreiller s'en souvient, je pense à toi.

Quand je vais pisser toutes les heures, jour et nuit, à cause de la dose de diurétique journalière pour pallier les risques d'œdème, je pense à toi.

Quand je dois surveiller ma tension pour quelle ne s'emballe pas, je pense à toi.

Quand je ne peux plus consommer d'aliments riche en vitamine K, je pense à toi.

Quand je prends conscience que ces traitements et ses effets secondaires me sont imposés jusqu'à la fin...de ma vie, je pense à toi.

Quand la sexualité n'est plus qu'un souvenir, je pense à toi.

Quand la fatigue me tombe dessus, atteignant vite l'épuisement (syndrome du sac de sable), je pense à toi.

Quand ma survie ne dépend que d'une petite pile électrique, et que j'en prends conscience, je pense à toi.

Quand je songe à ce qu'aurait pu être ma vie sans le médiator; je pense à toi.

Quand je pense aux conséquences financières, aux coûts supportés par la Solidarité nationale, aux gains que tu as engrangés, je pense à toi.

Quand j'observe l'attitude sans vergogne montrée au Tribunal de Nanterre par ton entourage et tes avocats, je pense à toi.

Quand l'anxiété me gagne en songeant à l'espérance de vie à quinze ans qui est diminuée de moitié, et que ton seul souci aujourd'hui est de gagner du temps, je pense à toi.

Quand je songe à la haine qui me dévore, je pense à toi.

Quand je vois la morgue que déploie ton entourage, je pense à toi.

Quand je regrette de ne pas être resté auprès des miens dans ce Pays Basque que j'aime à cause de ton putain de médiator, je pense à toi, ESCROC.

Ose un peu me poursuivre pour t'avoir qualifié "d'escroc", je suis en légitime défense.

La véritable "légitime défense" serait de venir à l'audience te donner une gifle symbolisant réparation de tout le mal que tu as fait à des fins de mercantilisme éhonté et surtout de mettre ma main sur la gueule de ta porte-parole qui ne sait pas mesurer le poids de ses paroles mais qui je pense apprécierait le poids de mes cinq doigts.

A force de penser à toi, j'ai de la compassion. Ton chemin arrive à terme et l'épreuve que tu traverses, n'a d'égal qu'une partie des souffrances cumulées par les uns et les autres, par ceux qui ne sont plus... et ça fait du monde.

Toutes les sommes d'argent ne viendront pas réparer les effets de ce POISON, quoique, on peut en parler... à bientôt. -Vade retro apotheca veneficus - Paris le, 25 mai 2012