Dans La santé écartelée, entre santé publique et business, André Grimaldi s'interroge et s'inquiète sur le service de santé public. La carte Bleue remplacera-t-elle un jour la carte Vitale ?
Cet homme-là a voué sa vie à l’idée de soigner, de bien soigner. Et, précisément, c’est la manière dont on soigne à présent qui inquiète André Grimaldi. Professeur de médecine, exerçant dans le plus grand hôpital européen, il pose sur la situation actuelle un regard inquiet. À travers sa propre expérience, André Grimaldi met en avant les questions récurrentes autour du thème de la santé, mais qui, gouvernement après gouvernement, ne parviennent pas à se régler : les déserts médicaux, les dépassements d’honoraires des spécialistes, la formation des étudiants, la gestion des hôpitaux, leurs modes d’organisation et de financement, les conflits d’intérêts.... Dans La santé écartelée, entre santé publique et business, il évoque son propre chemin, et l’évolution de la médecine depuis que, jeune étudiant, il était à la merci de ses chefs de service, véritables seigneurs féodaux, jusqu’à la révolution étudiante de Mai 68, qui bouleversa les codes. Il décrit ensuite l’hôpital d’aujourd’hui, et regrette la confusion des genres entre médecins et gestionnaires, entre « répondre à des besoins » et « gagner des parts de marché », entre « être dévoué » et « travailler à flux tendu », entre hôpital et entreprise. Non que cette dernière soit l’ennemi, mais ses méthodes sont autres. Porte-parole inlassable face aux gouvernements de droite et de gauche, il se bat pour qu’un jour la carte Bleue ne remplace pas la carte Vitale.