Date de parution
07 novembre 2013
ISBN
9782918135845
Prix
19,90 €
Nombre de pages
228
Format
210mm x 135mm
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L'amour aussi s'arme d'acier


Quelques mots sur le livre

Sophie de Launey dans "Bonheur(s) Magazine" : Claire Fourier, écrivain de l'amour. "Claire Fourier est une grande dame de la littérature : elle est donc peu connue du grand public, même si son style flamboyant lui a permis de jalonner sa vie de nombreux romans et essais. Tous parlent d'amour, c'est-à-dire de Dieu, auquel elle ne "croit" plus mais qu'elle exhorte à croire en nous. Dieu dont il faut selon elle combler le manque par l'Art et un brin de solitude. On en vient alors à aimer la vie, ce trésor que tous nous partageons."

Quatrième de couverture

Un amour fabuleux, une route fabuleuse. 1948. Sur le mauvais chemin de pierre qui sépare la Chine de l’Indochine, sur cette RC4 que s’arrachent Français et Viêt Minh, c’est-à-dire : dans l’enfer vert de la jungle tonkinoise, une histoire d’amour entre un soldat du génie, Francis, et une jeune ambulancière, Lily. Histoire incroyable, mais vraie. Claire Fourier fait un saisissant portrait de la Route du Sang où fut perdue, bien avant Diên Biên Phû, la guerre d’Indochine, et elle nous mêle, avec rigueur et passion, à la violence du combat lors d’une embuscade, à la beauté d’un amour généreux.

Dans L’amour aussi s’arme d’acier, Claire Fourier s’interroge sur les forces qui toujours conduisent l’homme à recommencer la guerre, sur nos pulsions de mort et d’amour. Elle nous dit la puissance salvatrice de la chaleur humaine et nous signifie : désespérer de l’homme, voilà le mal.

Amour et guerre. « Guerre et paix » ?

Vidéos

Critique : André Thiéblemont écrit sur "L'amour aussi s'arme d'acier"

"Ce récit de guerre fantasmagorique vient déranger et hanter nos petits conforts. Haut Tonkin, à la fin des années 1940 ! Il faut tenir, entretenir, ouvrir, prendre et pénétrer la route coloniale 4, la RC4, qui longe la frontière sino vietnamienne. A partir de Lang Son, elle constitue un cordon ombilical indispensable au ravitaillement de Cao bang, là-haut aux confins Nord du Tonkin. Cette « route sanglante », infestée par le Vietminh, vampirise les combattants qui la tiennent, l’ouvrent, la pénètrent : elle s’abreuve de leurs peurs, de leurs sueurs et de leur sang, elle harcèle leur mémoire. L’écriture charnelle de Claire Fourier en témoigne. Elle récite les corps à corps sanglants d’un sous-officier aux prises avec la Route, sa mémoire investie par les empreintes de cette ogresse à la « beauté insoutenable », jusqu’à participer à l’étreinte offerte à Lily l’infirmière, sa petite sœur de route, frappée, laissée là-bas pour morte et retrouvée mutilée sous les voûtes du Val de Grâce. Lily, sa petite « route sanglante », « les touffeurs de l’enfer vert » respirées à « la saignée de ses jambes » ! Une étreinte mirifique, sans lendemains, comme si « le quotidien allait profaner une histoire sacrée ». C’est le témoignage incroyable de l’un de ces « soldats de la boue » oubliés de nos commémorations que Claire Fourier a voulu traduire dans ce récit. Elle fait plus que le traduire. Elle l’épouse. Elle vit ce qu’elle récite. Elle conte par le menu la vie de ce soldat sur la RC4, l’ébranlement des convois, leur lente progression et le son caractéristique du double débrayage des GMC, l’ouverture de route et la progression « en perroquet » de la section, les regards tendus et « la peur qui coule par tout le corps », les harcèlements, et soudain, une sonnerie de clairon, l’embuscade brutale, salves, « une nuée de Viets » déboulant de la jungle, « une clameur inouïe… Et la Route qui hurle et jouit du fracas des armes. Bien plus, elle témoigne d’une philosophie combattante affrontée aux situations extrêmes, là où l’honneur ne se vit pas en belles paroles mais dans les souffrances de la chair, là où la compassion pour l’Autre peut commander de l’exécuter, là où la vérité « c’est l’ab-so-lu-ment vain », parce qu’ « on a jamais que la philosophie de sa situation » : « Comment peut-on de son fauteuil dire le vrai et le faux ? » Ce roman est aussi un essai, sans concessions, sur l’extra ordinaire de la guerre, sur ceux qui la font, sur la rencontre avec l’humanité de ceux qui vivent l’extrême. D’une certaine façon, avec sa sensualité à fleur d’âme et de chair, Claire Fourier rejoint ici Barbusse, Dorgelès, Schoendoerffer."

André Thiéblemont

Dans la presse